Jury:
Ms. Luce MORIN
Professor at INSA Rennes, France (Rapporteur)
M. Jean-Yves GUILLEMAUT
Assistant Professor at University of Surrey, United Kingdom (Rapporteur)
M. James CROWLEY
Professor at Grenoble INP, France (Examinateur)
M. George DRETTAKIS
Research Director at INRIA Sophia-Antipolis, France (Examinateur)
M. Aljoscha SMOLIC
Senior Research Scientist at Disney Research Zurich, Switzerland (Examinateur)
M. Rémi RONFARD
Researcher at INRIA Grenoble, France (Directeur)
M. Frédéric DEVERNAY
Researcher at INRIA Grenoble, France (Co-directeur)
Des optiques à longue focale ont été souvent utilisées dans le cinéma 2D et la télévision, soit dans le but de se rapprocher de la scène, soit dans le but de produire un effet esthétique grâce à la déformation de la perspective. Toutefois, dans le cinéma ou la télévision 3D, l'utilisation de longues focales crée le plus souvent un ``effet carton'' ou de la divergence oculaire. Pour résoudre ce problème, les méthodes de l'état de l'art utilisent des techniques de transformation de la disparité, qui sont une généralisation de l'interpolation de points de vue. Elles génèrent de nouvelles paires stéréoscopiques à partir des deux séquences d'images originales. Nous proposons d'utiliser plus de deux caméras pour résoudre les problèmes non résolus par les méthodes de transformation de la disparité.
Dans la première partie de la thèse, nous passons en revue les causes de la fatigue visuelle et de l'inconfort visuel lors de la visualisation d'un film stéréoscopique.Nous modélisons alors la perception de la profondeur de la vision stéréoscopique d'une scène filmée en 3D avec deux caméras, et projetée dans une salle de cinéma ou sur un téléviseur 3D. Nous caractérisons mathématiquement cette distorsion 3D, et formulons les contraintes mathématiques associées aux causes de la fatigue visuelle et de l'inconfort. Nous illustrons ces distorsions 3D avec un nouveau logiciel interactif, la ``salle de projection virtuelle''.Afin de générer les images stéréoscopiques souhaitées, nous proposons d'utiliser le rendu basé image. Ces techniques comportent généralement deux étapes.Tout d'abord, les images d'entrée sont transformées vers la vue cible, puis les images transformées sont mélangées. Les transformations sont généralement calculées à l'aide d'une géométrie intermédiaire (implicite ou explicite). Le mélange d'images a été largement étudié dans la littérature et quelques heuristiques permettent d'obtenir de très bonnes performances. Cependant, la combinaison des heuristiques proposées n'est pas simple et nécessite du réglage manuel de nombreux paramètres.Dans cette thèse, nous proposons une nouvelle approche bayésienne au problème de synthèse de nouveaux points de vue. Le modèle génératif proposé tient compte de l'incertitude sur la transformation d'image. Le formalisme bayésien nous permet de déduire l'énergie du modèle génératif et de calculer les images désirées correspondant au maximum a posteriori. La méthode dépasse en termes de qualité les techniques de l'état de l'art du rendu basé image sur des jeux de données complexes. D'autre part, les équations de l'énergie fournissent une formalisation des heuristiques largement utilisés dans les techniques de rendu basé image. Le modèle génératif proposé aborde également le problème de la super-résolution, permettant de rendre des images à une résolution plus élevée que les images de départ.Dans la dernière partie de cette thèse, nous appliquons la nouvelle technique de rendu au cas du zoom stéréoscopique et nous montrons ses performances.