Les membres du jury sont :
— Marie-Christine ROUSSET, Professeur de l’Université Joseph Fourier (Examinateur)
— Regina BERNHAUPT, Professeur invité à l’IRIT (Rapporteur)
— Patrick GIRARD, Professeur de l’Université de Poitiers (Rapporteur)
— Jean-Yves TIGLI, Maitre de conférences de l’Université Nice Sophia Antipolis (Examinateur)
— Joëlle COUTAZ, Professeur de l’Université Joseph Fourier (Directeur de thèse)
— Alexandre DEMEURE, Maitre de conferences de l’Université Joseph Fourier (Co-directeur de thèse)
Cette thèse traite du problème du développement d’espaces intelligents par l’utilisateur final sous l’angle de l’Interaction Homme-Machine et de l’Intelligence Ambiante. Dans les processus actuels de développement, l’utilisateur est un consommateur contraint par un système pensé et réalisé par d’autres. L’objectif de cette thèse est de redonner le pouvoir à l’utilisateur final par le biais d’outils adaptés au développement d’espaces intelligents. Cette thèse retient l’habitat intelligent comme lieu de vie privilégié. Les contributions incluent : (1) DisQo (Dispositifs du QuOtidien), une nouvelle méthode d’investigation des besoins, réalisable au domicile de familles, qui sollicite l’imagination et assure un juste équilibre entre contrôle expérimental, respect de la sphère privée et validité écologique des résultats ; (2) Un espace de classification pour une lecture comparative systématique et synthétique des outils portant sur le développement et la programmation d’habitats intelligents. Cette taxonomie met en évidence le peu d’avancées en édition multisyntaxe de même pour l’aide à la mise au point de programmes ; (3) KISS (Knit Your Ideas into Smart Spaces), un outil de programmation et de mise au point dont le langage de programmation est de type déclaratif orienté règles, avec potentiel d’égale opportunité syntaxique entre langue française pseudonaturelle (LPN) et langage visuel iconique. La technique d’interaction de construction des programmes LPN s’appuie sur l’utilisation de menus dont les options sont calculées dynamiquement assurant ainsi la découverte progressive du langage ainsi que l’extensibilité et la correction syntaxique et sémantique des programmes. La mise au point peut se pratiquer, au choix, dans le monde physique ou dans un monde dual numérique. L’évaluation de KISS dans DOMUS, un habitat intelligent d’expérimentation, montre que les utilisateurs parviennent à programmer un scénario réaliste de la vie réelle